Idées reçues sur le statut du micro-entrepreneur

› 4 Nov 22

Les idées reçues sur le statut du micro-entrepreneur sont monnaie courante. Faisons un point ensemble sur ce qui est vrai et ce qui relève du fantasme.

Les idées reçues sur les obligations

Les formalités sont certes simplifiées lorsque l’on crée une micro-entreprise pour autant on n’est pas dispensé de certaines obligations légales (émission de factures, assurance responsabilité professionnelle, impôts, paiement des charges sociales…) contrairement a ce que beaucoup de personnes peuvent croire. En effet pour beaucoup, la micro-entreprise n’est pas une véritable entreprise, dans le sens où elle implique moins de contraintes administratives mais ce n’est en fait pas correct. 

Il est vrai que les professionnels sont dispensés de tenir une comptabilité et d’établir des comptes annuels, cependant, ils doivent créer et mettre à jour un livre des recettes et, pour certaines activités, un registre des achats. De plus, la micro-entreprise n’est pas toujours le régime le plus intéressant car il n’est pas possible de déduire des recettes le montant réel des charges mais les professionnels bénéficient d’un abattement forfaitaire. 

Les idées reçues en matière de comptabilité

Certains pensent qu’il est obligatoire d’ouvrir un compte bancaire professionnel :  C’est faux. La loi PACTE de mai 2019 précise que les auto-entrepreneurs n’ont l’obligation d’ouvrir un compte bancaire dédié à leur activité que si leur chiffre d’affaires (CA) dépasse 10.000€ HT pendant 2 années consécutives. Lorsque vous vous lancez n’importe quel compte courant peut faire l’affaire pour démarrer mais nous conseillons à nos clients de quand même d’avoir un compte dédié pour éviter de mixer comptabilité personnelle et activité professionnelle.

La confusion entre chiffre d’affaires et bénéfice est également monnaie courante. Pour rappel, le Chiffre d’Affaire correspond à toutes les sommes encaissées et le bénéfice ce qu’il reste après le paiement de l’intégralité des charges et impôts. Les micro-entrepreneurs sont cependant soumis à différentes régimes de charges sociales (12%, 22% ou 22,2% selon l’activité exercée) en fonction du secteur d’activité dans lequel ils interviennent. Le bénéfice est donc nettement moins important que le CA mensuel ou annuel.

Trop de personnes pensent que les micro-entrepreneurs ne sont pas assujettis à la TVA. S’il existe des seuils de franchise, dès lors que les professionnels dépassent ces seuils, ils sont tenus de collecter la TVA.

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